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Cycle WLTP : tout savoir sur cette nouvelle homologation

Chaque voiture électrique possède une fiche technique contenant des informations essentielles telles que l’autonomie, la consommation et les émissions polluantes. Pour calculer ces données, les constructeurs se basaient auparavant sur le protocole NEDC (New European Driving Cycle). Depuis septembre 2018, c’est désormais le cycle WLTP (Worldwide Light Vehicles Test Procedures) qui est opérationnel. De portée mondiale, il vise à donner aux automobilistes des informations au plus près de la réalité.
En quoi consiste ce protocole ? Est-il fiable ? Explications dans cet article.

NEDC et WLTP : quelles différences ?

Avant d’être mises sur le marché, les voitures neuves sont soumises à des tests obligatoires. Ces derniers permettent de mesurer avec précision :
–   l’autonomie ;
–   la consommation d’électricité ou de carburant ;
–   les émissions de CO2.

Pour obtenir des chiffres cohérents les uns par rapport aux autres, les tests d’homologation sont réalisés dans des conditions similaires pour toutes les voitures. Pendant des années, ces derniers étaient encadrés par la norme NEDC.
Cependant, il faut savoir que cette norme avait été conçue au début des années 70, à une époque où les conditions de circulation et les caractéristiques des véhicules étaient bien différentes.

Cela fut compromettant pour les automobilistes car les autonomies et les consommations annoncées n’étaient pas fiables. Ainsi, la norme NEDC a été abandonnée au profit du nouveau cycle WLTP (en français, procédure d’essai mondiale harmonisée pour les véhicules légers). Un protocole plus strict, long et réaliste est alors imposé aux constructeurs.

Le saviez-vous ?
Le cycle d’homologation WLTP devrait peu à peu s’imposer pour toutes les voitures, quelle que soit la région du monde. Depuis le 1er janvier 2019, en Europe, les constructeurs ont l’obligation d’afficher des données obtenues par le cycle WLTP.  Par ailleurs, des pays comme la Corée du Sud et l’Inde devraient également le mettre en place très prochainement. D’un autre côté, les États-Unis et la Russie réfléchissent quant à eux aux modalités de sa mise en œuvre.

Voitures électriques : comment les tests WLTP sont-ils réalisés ?

Chaque test d’homologation s’effectue en laboratoire. Durant la procédure, la voiture est placée sur des bancs à rouleaux et effectue un parcours censé reproduire au maximum les conditions réelles de conduite.
Le parcours d’essai pour les voitures électriques s’effectue dans les conditions suivantes :
–   durée du cycle : 30 minutes ;
–   distance parcourue : 23,25 km ;
–   vitesse moyenne : 46,5 km avec un pic de 131 km/h ;
–   température allant de 14 °C à 23 °C ;
–   prise en compte des équipements supplémentaires. Pour certains modèles électriques, les options peuvent en effet influencer la consommation du véhicule.

Deux circuits sont parcourus : le premier (52 % des tests) concerne les trajets urbains. Le second (48 % des tests) se compose de trajets extra-urbains avec autoroutes et routes nationales et départementales. La moyenne de ces deux parcours correspond au « cycle mixte », qui est indiqué sur les fiches techniques des véhicules par les constructeurs.
À titre comparatif, le protocole NEDC se déroulait sur une distance de 11 km durant 20 minutes. La vitesse moyenne était de 34 km/h et les équipements optionnels n’étaient pas pris en compte. Conséquence : un véhicule comme le Hyundai KONA Electric a vu son autonomie passer de 546 km en NEDC…à 484 km avec la norme WLTP.

Bon à savoir
La procédure WLTP est complétée par un autre protocole : le RDE (Real Driving Emissions). Effectué sur route ouverte de façon aléatoire, il permet de prendre en compte des paramètres extérieurs pouvant être rencontrés par les automobilistes, et qui ne sont pas reproductibles en laboratoire.

Faut-il croire l’autonomie promise en cycle WLTP ?

Le cycle WLTP est plus conforme à la réalité que son prédécesseur NEDC.  Selon le magazine Auto Plus, l’écart entre la consommation WLTP et la consommation réelle d’un véhicule thermique est estimé à 1 L/100 km, contre 3 voire 4 L/100 km avec le cycle NEDC.  Toutefois, les tests d’homologation se déroulent sur un parcours sans reliefs et à vitesse réduite. Selon le mode de conduite et les conditions de circulation, il est parfois possible de dépasser l’autonomie annoncée en ville.  À l’inverse, pour un trajet à pleine vitesse sur autoroute, on estime que l’autonomie réelle correspond à environ 50-60 % de l’autonomie annoncée. Pour une Peugeot e-208 promettant 340 km en cycle WLTP par exemple, l’autonomie réelle variera entre 136 et 180 km environ sur autoroute.

Si les données WLTP sont plus réalistes, elles doivent cependant être prises avec du recul. Aucun cycle standardisé, quel qu’il soit n’est capable de refléter précisément l’autonomie et la consommation d’un véhicule. De nombreux facteurs influent en effet sur la consommation d’une voiture électrique, comme le mode de conduite (souple ou sportif), le type de route (plate ou vallonnée) ou encore la météo.

À lire aussi : Autonomie d’une voiture électrique : tout comprendre

Sources : Automobile-PropreAutoPlusRenault

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